Elle est par où la sortie ? [Libre] [Topic terminé ! ]

Je frissonnais. L'endroit me faisait froid dans le dos, et pas que. L'humidité du lieu collait merveilleusement bien avec cette odeur de renfermé qui flottait dans l'air. Il y avait peu, très peu de lumière. Et ce n'était pas une mauvaise chose : ça m'empêchait de voir les armures crasseuses et rouillées, ou encore les tableaux représentant des personnages moches... Rien qu'à l'idée qu'il y avait des élèves qui dormaient ici, ça me faisait frissonner...
En Vérité, les cachots, ça faisait 4 ans que je les parcourais, pour aller en potions, avec Horace Slughorn (encore une horreur de ce lieu, d'ailleurs...). Mais je ne m'étais jamais enfoncée aussi profondément. Tout ça à cause d'un élève. Je n'avais pourtant rien demander !
Comprenez bien que, si j'étais là, en train de me « promener » en ce lieu magnifique, c'était à cause d'un idiot de 6ème année, un mec de la maison de Serpentard, qui avait eu la bonne idée de choper ma baguette et la cacher. Alors bon, après avoir déposé mes affaires dans mon Dortoir, j'étais partie à la recherche de la baguette perdue. Et là, en cet instant, je n'avais qu'une peur : rencontrer un Serpentard. Car sans baguette, et près de leur Salle Commune, j'étais pas en danger de mort... Non, à peine...
Bon, je décidais d'avancer un peu plus dans ce couloir. Plus vite j'en aurais fini, mieux je me porterais. Un pied après l'autre. Je fouillais les lieux du regard. Intérieurement, j'éliminais les lieux où elle ne pouvait pas être... Les armures, à moins de s'appelait Tom Jedusor, et encore, était trop lourde pour qu'un 6ème année puisse ne soulever ne serait-ce que le heaume. D'un coup, je me figeais. Une idée trop déplaisante m'étais parvenue.
Et si il l'avait dans sa salle commune ? Poussant un juron, je m'assis par terre, m'adossa à un mur et pestai. Mais que voulait-il faire avec ma baguette ? Je n'avais jamais eu souvenir de l'avoir rencontré, et de l'avoir embêté ! Et puis, si elle était dans cet endroit, comment pouvai-je la récupérer ? Je posais ma tête contre le mur. Comment, une pauvre Serdaigle comme moi, seule et sans amies, pouvait sortir de cette impasse ? Encore, un Maraudeur aurait pu forcer le mot de passe, demander à ses amis qui étaient doués en magie de se camoufler et rentrer dedans sans soucis, embêtant 2-3 élèves au passage, mais moi ? Je ne m'appelais que Elise Prower...
« Mais elle est par où la sortie ? » murmurai-je...

Je poussais un cris, avec un haut le coeur. Face à moi, la lumière provenant d'un baguette dont le sort avait été prononcé plus tôt m'aveugla, tant que je couvris le rayon lumineux de mes bras. Mais il était tellement que ça ne servit à rien. le jeune homme, ce que j'identifiais par sa voix grave, demandait ce qu'une Serdaigle comme moi faisait par ici, plutôt qu'à la bibliothèque. Je me levais, tournant la tête sur ma droite, et faisant barrage de lumière avec ma main gauche, avant de répondre :
« La Serdaigle n'a pas à dire le pourquoi du comment elle est ici, vu que ça ne concerne pas le mec en face d'elle ! »
Je n'étais vraiment pas de bonne humeur. Le rayon lumineux faiblit, et je pus observer la personne face à moi.
Vu l'accoutrement qu'il portait, c'était un Serpentard. Mon coeur se mit à battre, rempli d'appréhension. Je n'étais pas sortie de l'auberge. Il était de taille moyenne, les cheveux bruns. J'avais osé répondre ainsi à un Serpentard. Mais j'étais folle ? Toute seule, je risquais de me faire tuer !
J'eus du mal à savoir que faire. Partir ou rester sur place pour affronter, peut-être que verbalement, le sorcier ? Je soupirais. Je n'avais peut-être vraiment pas de temps à perdre et puis, il allait sans doute me laisser continuer mon chemin, après tout, je n'étais qu'une petite Serdaigle !
« La Serdaigle va donc continuer son chemin et surtout éviter de croiser à nouveau le Serpentard. Ciao ! »
Je partis donc à la poursuite de ma baguette...

Je me figeais, alors qu'il énonçait sa phrase et éteignait sa baguette, me replongeant dans le noir absolu. C'était parce que je ne voyais pas ma route que je m'arrêtais, non ? Pas par peur de l'inconnu face à moi ? J'étais plus courageuse que ça, n'est-ce pas ? Fallait deviner que non, étant donné que même en m'habituant aux ténèbres nocturnes de la nuit (c'est fait exprès !), la peur persistait. Je n'étais pas Gryffondor pour rien, moi. Je n'avais aucun courage.
Je l'entendis partir. Tant mieux... Quoique, bien plus importante en moi, ma curiosité était telle que j'osais demander :
« Ah oui ? Et que va trouver la Serdaigle bornée, en continuant sur ce chemin ? Quelles choses peu communes et pas très catholiques vont croiser se route ? »
Et d'un coup, un éclair de génie passa dans ma tête : et si il connaissait le Serpentard qui avait dérobé ma baguette ? Mais allait-il pour cela dénoncer son compagnon ? Et puis, il ne me devait rien, et moi je lui devrais quelque chose si par un grand miracle il me rendait ce service. Et rien qu'à l'idée de devoir quelque chose à un Serpentard me dégoûtait... Mais serait-ce trop payer pour récupérer sa baguette ? Et si il avait la bonne idée de me rouler ?
« La Serdaigle aimerait savoir si le Serpentard aurait eu vent d'une quelconque affaire de baguette, car elle recherche désespérément la sienne, dérobée et cachée par un élève de la promotion du Serpentard »
Oui, des fois, parler dans un langage peu courant m'amusait beaucoup : mais là, c'était une façon d'évacuer le stress accumulé par cette décision qui me mettait trop en danger...