Une journée dans la salle commune !

Doucement, j'ouvris le robinet présent dans mon dortoir et recueillit l'eau dans mes mains. Je pestais toujours contre moi-même : le réveil avait été particulièrement difficile, et moi qui paissais mes samedi à glander au lit le matin, être tirée du lit à 9h30 à cause d'une vessie trop pleine me faisait toujours enrager...
L'eau dégoulinait sur mon visage tandis qu'elle mouillait également quelques cheveux en bordel, de ma célèbre coiffure de réveillée endormie semblable à celle de Bill Kaullitz (oh l'anachronisme ! ). Une fois la laborieuse tâche du réveil presque accomplie (je dormais toujours, même réveillée), je saisis une brosse à cheveux, je dénouais ces derniers, et commençais à défaire les noeuds. Ils étaient tellement long que ça me prit un bon quart d'heure. Enfin, je les rattachais, sachant que dans dix minutes, ils seraient de nouveau en bataille... Barf, tant pis, j'avais l'habitude et puis, personne ne me remarquait !
Me tournant, je m'approchais de mon armoire et l'ouvris, découvrant le peu d'habits que j'avais. Entre temps, j'avais remarqué que toutes les nanas de ma chambre avaient toutes disparu, sûrement pour courtiser les garçons... En voyant le peu d'habits que j'avais, je choisis d'utiliser l'habituelle tenue des Serdaigles. Après tout, n'était-ce pas l'uniforme réglementaire ? je n'avais aucun maquillage sur moi, rien de très attrayant, comme à mon habitude. Je me sentais bien si on ne me regardait pas.
Je regardais la pile de livres à côté de mon lit, qui était sur la droite de le fenêtre, du point de vue de l'ouverture. Je ne savais lequel choisir. Puis, je vis un livre qui parlait de dragons et d'elfes, non pas de maisons, mais tel que les humains les voyaient, et décidai de le prendre, le relisant pour la 13ème fois (le chiffre porte-malheur...).
Puis je pris le chemin vers la Salle Commune, descendant les marches. Arrivée sur le lieu, je vis qu'il était dix heures. Il n'y avait personne, tous profitaient des derniers beaux jours de l'été... je vis juste un garçon, que j'identifiais comme étant l'un des deux batteurs des Serdaigle. je n'avais pas d'opinion sur le Quidditch, regardant des matchs de temps en temps, sans plus d'émotions. En tout cas, je m'assis sur un des fauteuils et commençai ma relecture, oubliant l'autre élève.
Une heure passa quand je l'entendis murmurer un sort inconnu. Une explosion retentit. Paniquée, je sautais sur mes jambes. Je regardais autour de moi et vis la batteur contre le mur de la salle commune. Mais qu'avait-il fait ?
De toute façon, je n'osais pas adressé la parole à un mec aussi populaire. Ma peur s'estompant, je repris mon livre tombé au sol, rangeais ma baguette et me remit à lire, sachant qu'il n'avait rien de cassé vu sa phrase sur le Quidditch...

Plaire à un garçon m'était totalement impensable ! Je n'avais rien d'atrayant, les cheveux attachés et pas un pet' de maquillage, révélant les quelques rougeurs et boutons de mon visage. Mais soit. Il me demanda mon prénom, moi qui croyais qu'il alait me laisset tomber. Je déposais le bouquin sur les genoux, le regardant avec un sourcil arqué, et répondis :
« Moi c'est Elise, Elise Prower... Et toi ? C'est drôle, t'es un des mecs les plus populaires des Serdaigles, vu que tu es batteur, mais je ne connais même pas ton prénom et encore moins ton nom ! »
Je ris, de ma bétise, de mon igorance. Des élèvre allaient et venaient, désormais, m'ignorant, comme à leur habitude. Tant mieux. J'arrêtais de rire quand il me demanda pourquoi je parraissais anxieuse... Evidemment, quand on sait que l'objet le plus précieux d'un sorcier se promènait à Poudlard sans pouvoir rien faire ! L'idée de ne pas l'avoir pour me défendre me térorrisait, mais je n'avais pas le choix à vrai dire.
Je le regardais. Il parraissait... gêné. Je le vis sortir sa baguette, me créant un pincement au coeur, pour rallumer le feu, avant de me regarder à nouveau. J'inspirais profondément et répondis :
« Je parais anxieuse ? Oh non ! Il ne se passe rien de grave ! Juste un truc bête ! »
Mais ma voix sonnait faux. Totalement faux. comme un enfant de trois qui voulait mentir, se dérobant à la fureur de ses parents comme si il avait piqué des bonbons... Si ça n'avait été qu'une questio de bonbons !
Je plongeais mon regard dans le feu, avant de murmurer pour moi même :
« Enfin, c'est ce que j'aimerais bien... »

Si il y avait bien une chose que je ne supportais pas, c'était me plaindre : je n'aimais partager mon problème avec les autres. Mais il était peut-être temps que j'arrête de refuser l'aide d'autrui : mon problème s'aggravait de jour en jour et on était samedi : lundi, je commençais par sortilèges, avec mon directeur de maison. Et là, je ne pourrais plus me défiler...
Mais plaindre me répugnait...
Je le regardais saluer les gens, et les gens qui le saluaient. Je me demandais ce que c'était d'être aussi populaire. D'être aimé de tout le monde. Et également d'avoir la sympathie de tels gens... J'espérais qu'il pouvait m'aider, réellement. Quand il revint, il riait toujours, de sa popularité.
« Je... murmurai-je. Je ne voudrais pas être une rabat-joie, ni une nana qui raconte toujours ses problèmes, et j'aimerais que cette histoire s'ébruite le moins possible, mais je pense que tu peux m'aider. »
Je n'avais pas le choix de faire confiance à un inconnu.
« Hier, en sortant de cours, y'a eu un grosse cohue..; Tu sais, en sortant de métamorphose ? Et bah justement, j'ai été bousculée par des élèves, et ma baguette m'a échappée et est passée par dessus la rambarde de l'escalier et est tombé... »
Je marquais une pause, inspirant un coup, avant de continuer :
« Quand je souhaitais la récupérer, un Serpentard de sixième année me l'a prise et s'est enfui avec... je l'ai suivi jusqu'au cachot où j'en ai rencontré un autre, qui m'a poussé à bout et que j'ai giflé... Donc en plus d'en avoir un qui va se venger, je dois chercher ma baguette avant lundi, car on commence par sortilèges et comme dit, j'ai pas envie qu'il y ait trop d'histoires à ce sujet là... Mais je ne pourrais pas mentir à Flitwick et surtout, je ne sais pas faire ça.... »
Bon, voilà. j'avais fait confiance à un inconnu...

Il semblait prendre mon problème au sérieux. Ok. J'avais quelques mots à toucher aux Serpentards... Je m'approchais du plan qu'il me montrait, et lui montrai la salle de classe, représentée comme un petit rectangle allongée par un autre pavé. Je le lui montrais, en disant :
« Elle est tombée là et est passée par dessus cette rambarde... »
Je traçais le chemin du doigt, commentant chacun détour… E m’arrêta au rez de Chaussé en disant :
« Là, il a saisi ma baguette et s’est enfui… Je ne me souviens plus de lui… »
Je tournais vers lui des yeux remplis d’espoir, espérant qu’il puisse faire quelque chose pour moi…
« A tous les coups, pour une raison qui m’échappe d’ailleurs, elle est dans leur salle commune… » ajoutai-je.
Mon cas était vraiment désespéré. Je me demandais si j’allais la revoir entière, cette baguette. Je l’espérais. J’espérais également que ce serpent n’avait pas fait courir les rumeurs…
« J’en ai marre… murmurai-je, espérant que Mike ne m’entendait pas. Je ne demande rien de plus qu’un peu de chance… »
J’inspirais un bon et dis plus fortement :
« T’as une idée ? »

« Nan, on n'est pas dans la merde... Par contre, je suis une grosse malchanceuse... Mais pas le temps de se plaindre ! » répétai-je tout bas.
Je fixais le plan, les yeux vitreux, me posant un tas de questions... Quand quelque chose me surprit : ON ALLAIT ENTRER DANS LEUR SALLE COMMUNE ???? Je m'arrêtais, regardant le batteur de mon équipe de Quiditch avec des yeux de poissons pas frais, et fis :
« Attends... Si j'ai bien compris... On va entrer de force dans la salle Commune des Serpentards ? »
Quand je vis tous les Serdaigle me regarder bizarrement, le rouge me grimpa aux joues. J'avais encore manqué d'être discrète... Mais ils se reconcentrèrent sur leurs activités, me prenant sûrement pour une folle. Je baissais les yeux et les remontai d'un coup quand il parla de Lily Evans et était prêt à sortir.
« Attends, je vais chercher ma veste ! »
Je montais alors escaliers menant à mon dortoir à une vitesse incroyable, manquant de tomber à l'avant-dernière, saisis ma veste en jean et redescendis, manquant à nouveau de tomber. Et après, on s'étonnait que je perde ma baguette.
Je le vis répliquer un salut à un mec de Serdaigle, un salut pleins de sous-entendus, et ça m'arracha un sourire.
« Tu sais où elle se trouve au moins ? »

Je me collais à lui, et sentis combien cela faisait du bien de pouvoir compter sur des gens. Depuis la mort d'Alix, personne ne m'avait consolé ainsi, et je n'ai jamais été dans les bras d'un garçon, ami (ce qui est le cas, bande de pervers et de romantiques ) ou pas. Enfin, au bout de quelques secondes, il me relâcha, alors que je me calmais, doucement. Il était là. Avec moi. Malheureusement, je n'avais que très peu d'amis, mais je me retins de le lui dire. Et pour cette histoire de service, j'étais ainsi, il le fallait, avant la fin. De toute façon, ça aussi je me retins de lui dire. Il me demanda de ne plus y penser et d'arrêter d'avoir peur. Là, je ne pus me retenir :
« C'pas pour rien que je suis pas à Gryffondor... »
J'eus un rire jaune, qui se transforma en un vrai rire. Je ris parce que mon rire jaune ne ressemblait à rien. Comme à mon habitude, je riais pour un rien. C'était bonne nouvelle que mon rire de chèvre, comme disait ma marraine, retentisse. A la fin, je riais de mon rire normal, c'était habituel.
« Merci... » fis-je avec un sourire.
Je soupirais. Je jetais un regard à la pendule de la salle commune, et lu qu'il était vingt heures. Je n'avais aucune envie de faire mes devoirs (je les faisais toujours au dernier moment) et me coucher encore moins. Jouant avec ma baguette, je déclarai :
« Et maintenant, à 20h00, on fait quoi ? Je t'avouerais que je n'ai aucune envie de faire mes devoirs et encore moins dormir ! »