A la recherche de la préfète rouge & or... [PV]

Ca faisait longtemps que je n'avais couru aussi vite, que je n'avais pas descendu les marches de Poudlard à une vitesse pareille. Je sentais ma queue de cheval taper dans mon dos à chacune des marches. En fait, ce qui me changeait le plus, c'était d'être avec quelqu'un : je compris combien la compagnie de quelqu'un de sympathique était agréable. Il fallait avouer que j'étais heureuse de voir certaines Serdaigles jalouses parce que le batteur de l'équipe était avec moi. Mais Mike, parce qu'il m'aidai, parce qu'il était là pour moi, était un ami.
Cette poursuite se poursuivit sans fin. Enfin, lorsque les escaliers eurent de n'en faire qu'à leur tête, on arriva au rez-de-chaussée. La tâche ne fut pas aisée de les trouver : et je refusais de remettre les pieds dans les cachots. Voir des Serpentards sur leur territoire m'horrifiait. On fouilla sans fin, mais il fallut reconnâitre que la rousse chevelure était introuvable, et que les sourires sur les visages des Maraudeurs étaient inexistants en ce lieu.
D'un coup, je vis Alice, une élève de Gryffondor en même année que moi, se promener. Elle devait savoir où était la Préfète et ses « amis ». Appelant Mike, je m'approchais d'elle et dis :
« Salut Alice ! Tu n'aurais pas vu Lily ? Et les 4 maraudeurs ? »
Elle me sourit, elle avait toujours été sympathique, et m'avait aidé une paire de fois en métamorphose.
« Lily ? Elle est à la biblitohèque ! Par contre, pour les Maraudeurs... Ils n'ont jamais de lieu fixe, et vu leur sourire de tout à l'heure, ils préparent un mauvais coup, et même Remus risque d'y participer ! »
La remerciant, j'adressais un sourire à Mike et on repartit de plus belle vers la bibliothèque, au quatrième étage. C'que c'était essoufflant ! il était rare de voir un sourire flotter sur mon visage : mais là, malgré les moments difficiles, c'était le cas. Je me sentais gonflée d'un confiance sans fin : j'allais la retrouver, ma baguette !
Enfin, on arriva devant la bibliothèque.
« A toi l'honneur ! » fis-je au batteur des Serdaigles.

« Moi, peur ? declarai-je à Mike. Je n'ai jamais peur ! »
Evidemment que j'étais tout le temps morte de peur. Mais je ne pouvais pas perdre la face devant Mike ! Ah ça non ! On avança vers le fond de la bibliothèque et et je vis Lily, en plein devoir, entourée d'une paperasse sans fin, sur la Divination. Elle semblait avoir un mal fou. Le batteur me tendit une chaise, que j'acceptais avec plaisir, m'asseyant dessus. Voyant la jeune lionne hésiter à cause de ses devoirs, je lui dis :
« Si tu veux, je t'aiderais à les finir ! Il n'est pas compliqué ce devoir ! »
Lui souriant, elle nous expliqua qu'elle pouvait nous consacrer une dizaine de minutes. Ok. Il fallait que je prenne mon courage à deux mains et lui dise :
« Tu te souviens hier, dans le parc ? Je n'avais plus de baguette. Et bah, en fin de compte, je sais où elle se trouve...»
J'hésitais. Il fallait que je prenne confiance en moi. Doucement...
« Ce sont les Serpentards qui l'ont, et je pense qu'elle dans leur Salle Commune, pour une raison que j'ignore. Sauf qu'ils ne risquent pas de la sortir et j'en ai besoin avant lundi, c't'à dire dans deux jours... »
Et, douée comme j'étais, je remis tout sur les épaules de Mike. C'est lui qui avait eu l'idée d'aller voir Lily, fallait qu'il s'explique maintenant !
« Et Mike proposa alors... »
Je plantais mes yeux dans les siens, lui demandant de compléter mes mots.

Quand je vis que j'avais froissé la fierté de la Préfète, je n'insistais pas : j'avais autre chose que de me mettre les Serpentard et en plus les Gryffondor sur le dos ! Par chance, j'étais l'une des rares élèves à comprendre la Divination... Quand on voyait mes notes en chute libre pour les Potions... Je soupirais. Bon, fallait continuer.
Mike expliqua la suite, son plan devenant un peu plus limpide à chaque mot. Puis à la fin, il rajouta que ce n'était pas compliqué. Je fis une petite grimace, remarquant que ma confiance en moi me jouait encore des tours. Là, j'en avais déjà trop accompli pour aujourd'hui. Lily refusa qu'on l'associe aux Maraudeurs, mais le fait était qu'elle était la seule à tenir tête à ces zigotos et que, de toute façon, on avait plus de chance de l'attraper pur lui parler, elle.
Elle chercha une solution à mon problème autre que d'aller dans la Salle Commune des Serpys', mais rien n'y fit : et apprendre que ma baguette était exposée m'énervait d'autant plus. Mais que leur avais-je fait, à ces idiots de vert et argent ?
« Ils me le payeront... » murmurai-je.
Je regardais la préfète avec de grands yeux et dis :
« J'aimerais juste que tout Poudlard ne soit pas au courant... Même si il ne faut pas trop que j'y croie. Enfin, le nom d'Elise Prower étant peu connu... J'm'égare. J'aimerais pas trop que les adultes soient au courant car, malheureusement, j'ai déjà assez de soucis avec ces crétins de vert et argent... »

Alors que j'étais prête, psychologiquement, à rendre visite aux Serpentard... Je vis un morceau de bois sous mon nez. Levant les yeux, je fis face au Préfet de Serpentard que je voyais trop de fois ces temps-ci.
Il annonça que c'était ma baguette. Quoi ? Il se moquait encore une fois de moi ou quoi ? Je la saisis rapidement, de peur qu'il ne l'enlève sous mon nez. Le frisson qui me parcourut confirma que c'était bel et bien la mienne. Il m'expliqua que des Serpentards jouaient avec et que tous n'étaient pas ignobles, avant de remettre le coup de la gifle sur la table. je ne savais qui regarder entre le Serpentard, ma baguette magique, les deux autres élèves ou mes pieds (mais qu'est-ce qu'ils ont à voir là dedans ?)
« Bah... euh... Je... Il est où le piège ? »
Ce qui devait être dit fut dit. C'était trop beau pour être vrai. Mais, de toute façon, il avait déjà disparu avant que la phrase ne parvienne à ses oreilles. Je regardais Mike, je regardais Lily et fis, honteuse :
« Je... Je suis désolée de vous avoir dérangé et... euh... Merci beaucoup de votre aide... Encore désolée... »
Je regardais ma baguette et la porte de sortie de la bibliothèque. Maintenant, en plus de la vengeance pour la claque que je lui avais collée, je lui devais un service... Un gros...
« J'oublierais pas, Enzo, c'que j'te dois... » murmurai-je.
Je regardais Mike et, avec un sourire, lui dis :
« On retourne à la maison ? Ou détour ? La journée n'est pas finie ! »