La pas douée est de retour... [PV Enzo, Lily et Hope]

Je sortis du cours d'Histoire de la Magie plus endormie que jamais. Le professeur fantôme avait une voix de plus en plus soporifique. Mais comment on pouvait faire dormir autant d'élèves en une heure ? C'était incroyable ! Il fallait l'inscrire dans le livre des records ! Même si ils risquaient de tirer une drôle de tête en voyant apparaître un fantôme ! Rien qu'à cette pensée, je ris. Plusieurs Serdaigles me regardèrent bizarrement mais je ne m'en préoccupais pas : je me dirigeais vers l'escalier qui menait à la sortie.
Sauf que, malheureusement pour moi, on était Vendredi et Peeves avait décidé d'envahir les couloirs et d'embêter les élèves de leurs bêtises. Et évidemment, je fus la première victime, sinon ce n'était pas marrant... Alors que je descendais tranquillement les escaliers, de la mousse de savon apparut sous mes pieds, me faisant glisser, cognant ma tête contre une marche. Je vis danser des étoiles devant moi alors que des rires retentirent, qui s'estompèrent rapidement quand l'Esprit frappeur se concentra sur eux...
Poussant un juron contre lui, je m'y repris à trois fois avant de pouvoir me relever. Saisissant mon sac, et manquant de tomber encore une fois, je continuais mon chemin, me massant la tête de ma main libre. Je sortis du château.
J'inspirai l'air frais de l'extérieur une fois le Parc atteint. Ah, quel bonheur, toute cette végétation ! Ca me changeait les idées, des sorties avec mon amie, des courses poursuites dans le parc ! A cette pensée, je ris à nouveau, malgré le fait que mon coeur se gonfla de mélancolie, avant de trouver un point stratégique : un splendide pommier étendait ses feuilles près du château, faisant une ombre agréable par de telles températures d'été ! Je m'avançais vers cet arbre mais évidemment, pour ajouter à mon malheur, je ne vis pas cette racine et, laissant traîner mon pied, tomba comme une m... crêpe au sol. Mon sac s'ouvrit, et tous les livres se rependirent au sol.
« Mais on est Vendredi 13 ou quoi ? » murmurai-je alors que je ramassais mes ouvrages.
Puis, enfin, je m'adossais à l'ombre de ce bosquet... Mais j'étais aussi une grosse étourdie, et vis que j'avais oublié un parchemin dans l'herbe.
« Mais c'est pas possible d'être aussi pas douée ! »

Mais c'est pas vrai ! Moi qui aimais le calme, la solitude, voilà que mes étourderies faisaient que je me retrouvais face à Lily Evans. LA Lily Evans. La belle rousse aux yeux émeraudes me tendait le parchemin oublié sur le chemin. le rouge me monta aux joues. Je n'osais croiser son regard. je n'étais rien, comparée à elle, comparée au monument qu'elle était. Elle était LA nana courtisée par l'un des mecs les plus populaires qu'était James Potter la seule qui tenait tête aux Maraudeurs, et préfète de Gryffondor...
« Je... Euh... Merci » balbutiai-je, récupérant le Parchemin de potions sur lequel était écrit toutes mes notes de cours.
Ce n'était pas très important, vu la façon dont la mettais dans le sac, le pliant dans tous les sens. J'aurais aimé m'éclipser mais là, elle me parla du fait qu'on soit toutes les deux en cours d'Histoire de la Magie, se présentant par la même occasion.
« Ah oui, je crois qu'on est dans le même cours... Tu étudies aussi le chapitre 3, non ? »
En fait, je savais qu'elle était avec moi... Je n'étais vraiment pas douée pour les rencontres ! Un Serdaigle nous dépassa, que je reconnus vaguement.
« Moi c'est Elise Prower... » murmurai-je à Lily.
Je suivis le regard du jeune Serdaigle, qui regardait l'arbre, et le feuillage, avant de s'asseoir de l'autre côté... Qui avait-il dans le feuillage ? Je ne savais pas, et je pense qu'il était préférable de ne pas le savoir.
« J'espère ne pas te déranger si je retourne sous le pommier...» fis-je à la rousse avant de joindre le geste à la parole et me colla au tronc de l'arbre, fermant les yeux...

Quand je la vis se regarder, comme si il y avait un soucis, j'avais juste envie de lui répondre que non, tout allait bien. Soupirant, je haussais les épaules. Après m'être dirigée sous le pommier, les yeux clos, je respirais avec lentur, oubliant le monde autour de moi... Quand l'arbre se mit à bouger, comme si un écureuil d'une taille incroyable avait raté sa branche et avait foncé dans le tronc...
J'ouvris les yeux et découvris avec horreur qu'au dessus de moi, dans le feuillages, il y avait un élève. Un peu trop familier à mon goût. Ce chimpanzé vert et argent ressemblait à s'y méprendre à Enzo Carter, le Serpentard rencontré dans les cachots, qui m'avait tant énervé que j'avais passé le cap de ma confiance en moi limitée en le frappant. Et c'était la seule personne qui, j'étais sûre, savait où était ma baguette. J'étais pas dans le pétrin, avec ce devoir important de métamorphoses.
A tous les coups, il m'avait reperé. J'faisais quoi maintenant ? Je m'enfuyais, lâchement, ou restais assise bien sagement qu'il se venge tout gentillement ?
« Euh... Je crois que j'ai oublié un truc sur le chemin... »
Je me relevais et, saisissant mon sac, fis quelques pas, trop concentrée sur le Serpentard que j'oubliais la racine de tout à l'heure... Qui elle, semblait ne pas m'avoir oublié. Devinez la suite...
La Pas douée est de retour !

Je soupirais. J'avais juste ma fierté qui était à nouveau froissée, surtout que je remarquais que je tombais trop souvent. La table dans la terre, je marmonnais quelque chose incompréhensible, car je faisais surtout des bruits agacés. Puis, relevant la tête, je frappais le sol une fois avec avant d'entendre Lily de faire attention. Mais j'avais envie de parler au Serpentard comme d'aller en cours d'Arts Plastiques me faire pendre, comprenez donc que c'était la dernière chose qui m'aurait plu ! Relevant la tête, je bénis tous les dieux possible et imaginables qu'une pluie ne se soit pas précédemment abattue sur Poudlard avant de saisir la main de la Gryffondor, qui me revit sur pied avec une force incroyable.
Evidemment, mon affection pour le Préfet ne passa pas inaperçue. Avant qu'elle ne me pose LA question, je répondis :
« Juste un Serpentard... »
Mais vu le regard Emeraude qu'elle ma lança et la question qui suivit, je compris que je ne pouvais rien faire. Je soupirais bruyamment avant de dire :
« Rencontre amicale dans les cachots y'a 18 heures... »
Mais les yeux sévère ne ma lâchaient pas.
« Roh et puis, t'as qy'à lui demander, il t'expliquera mieux que moi ! »
Ou comment se défiler face à deux préfets et de leurs manquer de respect, me défaisant de l'étreinte de Lily, je fis quelques pas vers le château avant de m'arrêter et de regarder les sommets du monument, sans pouvoir faire un pas de plus, en avant ou en arrière...

Je m'arrêtais et rageait contre le Préfet de Serpentard. J'avais envie de lui hurler dessus, de le traiter de tous les noms d'oiseaux que je le connaissais. Seulement ... ? Ce n'était que de ma faute ? Et si j'avais peur, n'était-ce pas normal après tout ? Je n'étais pas à Gryffondor, et ce n'était pas pour rien.
Je poussais un cri de rage entre mes dents, les points serrés, les talons plantés dans le sol. Je sentais le sang battre au niveau de mes temps. Je fermais les yeux et tentais de ma calmer, comme m'avait toujours enseigné ma marraine. J'inspirais profondément et avec lenteur, avant de souffler tout aussi calmement. Mais mon coeur battait toujours à une vitesse folle, la colère envahissait toujours autant mes membres. Je pouvais courir, fuir vers le château, grimper des escaliers dans tous leurs états, rester coincée dedans pendant une heure, le visage cramoisi, me tromper au moins vingt fois à la question de l'entrée de Poudlard à cause de ma colère, grimper dans ma chambre, et tomber des dizaines de fois. Intéressant, comme contexte, vous ne trouvez pas ? Prenez le et surtout, gardez le, collez-le à votre personnage et que ça ne m'arrive plus jamais.
Je voulais me retourner et brandir ma baguette sur le Préfet, mais deux choses me retourner : d'un, je ne pourrais pas le faire, je ne pourrais pas lui jeter un sort car je n'en avais pas le courage et de deux, je n'avais pas de baguette du tout, ce qui coupait court à la situation. Alors que faire ? Se retourner ou pas ? Telle était la question...
Je me tournais vers le Serpentard, une lueur de défi dans les yeux et, ignorant les autres, je fis :
« Oui, bien sûr, La Serdaigle est en tort, elle a frappé l'adorable Serpentard comme ça, comme si elle n'avait que ça à faire de ses journées ! »
Je tentais de ma calmer et dit :
« Ce crétin m'a insulté, a insulté ma maison à laquelle je tiens beaucoup, a profité du fait que je me sente, que je sois faible, sans baguette, du fait qu'il sache où elle est ! »
Ouh là, elle était énervée, Elise !